The Night of The Hunter



Treignac Projet, France
1er novembre - 15 décembre 2019


In this installation of new drawings and works on paper by Hélène Baril, a space of hostility opens up that lies somewhere between Dürer’s Melancholia 1 and Octavia Butler’s Xenogenesis trilogy. Her drawings reproduce the alienation and estrangement that haunt our daily experiences through her use of repeated motifs that occupy and explore negative affect against the normative expectations which attempt to diminish them.
The main image that Hélène utilizes is that of the car crash or a crash aftermath, which has been drained of its shock and emotion, and is being inhabited in some way. The drawings are littered with the twisted carcases of automobiles entwined with pastoral motifs and playing children, but each crash-event is different. Each image is not the repetition of a singular event, but a cascade of parallel scenarios and universes passing through a prism of re-written scenes that incessantly interrupt any attempt to organise them into a sequential narrative. It is not even clear if the accident in anyway ‘belongs’ to the characters who inhabit the drawing fragments.
In Hélène’s work, the car crash is an incident that defines and eradicates a moment, it cuts it from everything that precedes it, it ruptures any meaningful passage from A to B. Instead it sets up an island out of time into which the children and puppets can act out their parts. The crashes are not owned by anyone in the drawings; they are not your or my crash; rather there is a field or relation of crashing which precedes everything. From this damage-field emerge the relations and socialisations of the drawing’s characters.
Baril indicates, in the large banner-shaped drawing that finishes the exhibition, that the refusal of her characters to acknowledge or attempt to change their place within the ‘crash’ has a political dimension. She proposes delinquency as her prefered activism; to resist the cure, to act out and act-up. Her work plays out in a world that is quietly abnormal and weirdly restrained; where no one is quite themselves as the best strategy for modern life. 
Sam Basu


Dans cette installation de nouveaux dessins et œuvres sur papier d'Hélène Baril, un espace d'hostilité s'ouvre entre Melancholia 1 de Dürer et la trilogie Xenogenesis d'Octavia Butler. Ses dessins reproduisent l'aliénation et l'éloignement qui hantent nos expériences quotidiennes à travers l'utilisation de motifs répétés qui occupent et explorent l'affect négatif contre les attentes normatives qui cherchent à les diminuer.
L'image principale qu'utilise Hélène est celle de l'accident de voiture ou de ses séquelles, qui a été vidée de son choc et de son émotion, et qui est habitée d'une certaine manière. Les dessins sont jonchés de carcasses tordues d'automobiles entrelacées de motifs pastoraux et d'enfants qui jouent, mais chaque collision est différente. Chaque image n'est pas la répétition d'un événement singulier, mais une cascade de scénarios et d'univers parallèles passant par un prisme de scènes réécrites qui interrompent sans cesse toute tentative de les organiser en un récit séquentiel. Il n'est même pas clair si l'accident en question "appartient" aux personnages qui habitent les fragments du dessin.
Dans l'œuvre d'Hélène, l'accident de voiture est un incident qui définit et éradique un moment, il le coupe de tout ce qui le précède, il rompt tout passage significatif de A à B. Il crée plutôt une île hors du temps dans laquelle les enfants et les marionnettes peuvent jouer leurs parties. Les crashes ne sont la propriété de personne dans les dessins. Ils ne sont ni les vôtres ni les miens. Il y a plutôt un champ ou une relation de crash qui précède tout. De ce champ de dégâts émergent les relations et les socialisations des personnages du dessin.
Baril indique, dans le grand dessin en forme de bannière qui termine l'exposition, que le refus de ses personnages de reconnaître ou de tenter de changer leur place dans le "crash" a une dimension politique. Elle propose la délinquance comme son activisme préféré. Résister au remède, agir et faire passage à l'acte. Son travail se déroule dans un monde qui est tranquillement anormal et étrangement contenu, où personne n'est tout à fait lui-même comme la meilleure stratégie pour la vie moderne.
Sam Basu